L’ostéopathie est-elle reconnue en France ?
Oui, depuis la Loi Santé de 2002.
Que signifie le sigle Ostéopathe “D.O.” ?
L’indication “D.O.” (Diplômé en Ostéopathie) signifie que le diplôme du praticien est reconnu par l’état.
Peuvent justifier de ce titre, les praticiens ayant pu justifier devant l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’avoir validé une formation complète (5 ans) , avoir écrit et soutenu un mémoire de fin d’étude, et ce dans une des 11 écoles en France reconnues par le Ministère de la Santé.
Les actes d’ostéopathie sont-ils remboursés par la sécurité sociale ?
A l’heure actuelle l’administration publique, et donc la sécurité sociale, ne donne pas droit au remboursement des actes d’ostéopathie.
En revanche, beaucoup de mutuelles peuvent rembourser toutes ou parties des consultations d’ostéopathie, selon votre contrat et vos options. Nous pouvons vous délivrer une attestation à leur adresser pour le remboursement.
A partir de quel âge peut-on consulter un ostéopathe et jusqu’à quel âge?
L’ostéopathie s’adresse à tous, autant aux nourrissons qu’aux personnes âgées, il suffit juste d’adapter les techniques selon le patient.
Les indications et les techniques diffèrent selon la problématique : par exemple un nourrisson d’une semaine ne présente pas les mêmes troubles qu’un athlète de 25 ans et les moyens employés ne sont pas identiques. Autre exemple, une personne âgée doit être abordée avec précaution car certains phénomènes de déminéralisation du squelette ou de fragilisation des tissus sont fréquents.
L’ostéopathe adapte donc ses techniques à chaque dysfonction, selon l’âge du patient et la problématique rencontrée.
Quelles sont les limites et les contre-indications à un traitement ostéopathique ?
Elles sont variées mais peu fréquentes et relèvent, pour la plupart, d’une question de priorité médicale (fièvre, plaie, maladie…).
C’est la raison pour laquelle l’ostéopathe vous posera tout un ensemble de question avant de commencer le soin, de manière à comprendre votre problème au mieux et noter vos antécédents médicaux.
Aussi anodines que paraissent ces questions, elles permettent à l’ostéopathe (qui a suivi des cours de synthèse clinique médicale et de sémiologie durant sa formation) de juger si votre problématique est de son ressort ou si elle nécessite plutôt un avis médical (auquel cas il préférera vous réorienter vers votre médecin).
En cas de doute sur une possible contre-indication à l’ostéopathie, n’hésitez pas à en discuter avec nous dès la prise de rendez vous.
Combien de consultations sont nécessaires pour obtenir des résultats ?
II n’est pas possible de dire combien de consultations sont nécessaires car tout dépend de la problématique rencontrée.
Tous les patients sont traités de manière individuelle : la douleur résulte d’un ensemble de paramètres (mode d’apparition, intensité, ancienneté, récidive, état général du patient, historique médical etc…) qui varient énormément d’un patient à l’autre. Autrement dit, pour une même douleur, vous n’aurez pas nécessairement besoin du même traitement ou du même nombre de séances qu’un autre patient. L’ostéopathe travaille au cas par cas.
Pour vous donner un ordre d’idée, on considère qu’une à trois consultations peuvent être nécessaire pour un même motif (hors maladies chroniques).
Combien de temps dure une consultation ?
En général, les consultations d’ostéopathie durent entre 30 min et 45 min, selon la problématique rencontrée.
La première consultation peut parfois durer un peu plus longtemps, le temps de créer votre dossier et de faire le tour de l’historique de votre problème et de tous vos antécédents médicaux.
Peut-on faire des séances “bilan” ou doit-on forcément avoir mal quelque part pour consulter un ostéopathe ?
Au contraire ! Il est fortement recommandé de faire une voire deux séances de contrôle par an :
Imaginez que votre corps est représenté par un vase que l’on rempli au fur et à mesure par des chutes, du stress, des mauvaises positions etc. Il ne s’agit pas forcément d’événements majeurs : par exemple en janvier vous vous êtes foulé la cheville en marchant, en février vous êtes tombé à plat dos au ski alors que vous étiez à l’arrêt (vous en riez encore d’ailleurs), en mars vous avez déplacé un lourd pot de fleur en jardinant, en avril vous avez porté votre petit dernier sur vos épaules pendant une (trop) longue balade, en mai vous êtes resté 3 jours à une conférence sur une chaise avec un dossier cassé, etc… Toutes ces “petites” choses s’accumulent.
Tant que le vase n’est pas rempli, votre corps arrive à s’adapter aux problèmes rencontrés (c’est le principe d’autoguérison) : vous avez mal quelques heures/jours, puis ça passe. Mais le problème est toujours là et tous les déséquilibres que vous rencontrez finissent par s’ajouter les uns aux autres.
Au bout du compte, la moindre goutte d’eau peut faire déborder le vase car votre corps n’arrive plus à tout gérer : vous vous retrouvez “bloqué” sans vraie raison.
L’ostéopathe pourra, bien sur, vous soulager à ce moment là. Mais il est préférable de se voir avant d’en arriver à ces extrémités, de manière à “vider le vase” en rétablissant toutes les petites pertes de mobilités accumulées. Ainsi vous ne vous réveillez pas un matin en ne pouvant plus sortir du lit au cause de votre dos/cou/genou etc.
Le saviez-vous ? Malgré les apparences, la plupart des patients que nous recevons en urgence n’ont rien fait de particulier qui aurait pu déclencher une telle douleur. Si on accumule trop, une simple mauvais geste/posture et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase !
Quelle peuvent être les réactions après un traitement ostéopathique ?
Tout dépend de la problématique rencontrée, du travail effectué et de la rapidité avec laquelle votre corps va s’adapter au traitement.
La première chose a savoir est que votre corps agit comme un engrenage où toutes les roues sont imbriquées les unes par rapport aux autres. Lorsque l’ostéopathe travaille sur une articulation, cela aura forcément un effet sur d’autres articulations à proximité (reliées par des muscles, os, ligaments…), qui elles même agiront sur d’autres environnantes etc… Tout est lié ! Ce qui explique la fatigue après un traitement ostéopathique : tout votre corps va réagir au traitement.
Le deuxième élément à prendre en compte est que votre corps s’organisera toujours pour garder l’équilibre. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire l’essai en mettant une chaussure avec un talon, l’autre non. Vous remarquez dans la glace qu’au bout de quelques minutes (le temps que votre corps s’y adapte) vos yeux seront à l’horizontal, même si votre corps est de travers. C’est un principe fondamental. Si on veut simplifier, on peut dire que lorsque vos articulations se bloquent et créent un déséquilibre, votre corps y répondra en bloquant une autre articulation dans le sens inverse, de manière à ce que la tête soit toujours droite. L’ostéopathe, en rendant sa mobilité à une articulation, jouera indirectement sur l’autre. Et réciproquement. C’est valable sur chaque désordre apparu dans votre organisme, aussi minime soit-il.
C’est pourquoi, après un traitement ostéopathique, de la fatigue et des tensions peuvent apparaître partout dans le corps et notamment à distance de la zone ciblée par la douleur. Par exemple le traitement d’une entorse de cheville aura un impact dans les heures/jours qui suivent sur votre genou, votre hanche, votre bassin, votre dos… Pour qu’au final vous soyez bien droit dans l’espace, symétrique sur vos appuis.
Même si cela paraît surprenant, c’est tout à fait normal et passager de ressentir des tensions et de la fatigue entre 24 et 72h après une séance d’ostéopathie, selon la capacité de votre corps à s’adapter au traitement.
Il faudra en revanche veiller à ne pas faire trop d’effort sur ce laps de temps (sport, travail physique, bricolage, ménage etc…).
Quelle est la différence entre l’ostéopathie et la kinésithérapie ?
Ces deux disciplines sont différentes, et complémentaires!
Il est tout a fait possible de faire des séances d’ostéopathie et de kinésithérapie en parallèle. Il faudra juste veiller à ce que les consultations ne soient pas trop rapprochées (- de 72h), de manière à ne pas sursolliciter le corps et le fatiguer.
⇒ L’Ostéopathie
L’ostéopathe est formé en 5 ans (environ 4200h), et peut être consulté sans passer par un médecin auparavant (praticien de première intention).
Il recherche et traite la cause des dysfonctions de mobilité des tissus susceptibles de provoquer des douleurs et d’altérer l’état de santé du patient.
L’ostéopathe a une approche globale du patient (parfois la cause du problème ne se situe pas à l’endroit de la douleur), ce qui nécessite un temps de consultation plus long (45 minutes en moyenne).
Le traitement de l’ostéopathe sera exclusivement manuel : pas d’appareil, pas de médicaments. Les techniques peuvent se faire sur les muscles, sur les articulations, sur les organes (estomac, intestin…), sur le crâne, sur les fascias…
⇒ La Kinésithérapie
Le kinésithérapeute est formé en 3 ans (environ 3000h), et travaille sur prescription médicale.
Il effectue un travail de rééducation et de réadaptation (suite à une blessure par exemple).
Son approche est localisée autour de la zone anatomique de la douleur.
Il utilise des techniques manuelles (massages, étirements), mais également de l’appareillage (lampes chauffantes, électrothérapie, appareils de musculation).
Vous avez d’autres questions ? N’hésitez pas à nous les poser !